mardi 1 juillet 2008

La maçonnerie de pierres séches...

La maçonnerie à pierres sèches (ou à sec) est la pose de moellons, de plaquettes, de blocs, de dalles, bruts ou ébauchés, sans recourir à un quelconque liant, pour monter un mur, une paroi. La maçonnerie à sec se trouve employée pour la confection d'une part de murs extérieurs (de clôture, de démarcation, de soutènement, d'épierrement, etc.), d'autre part de murs d'habitations rurales et de bâtiments annexes.
Le matériau d'élection de ce type de maçonnerie est généralement un matériau d'épierrage, provenant de zones proches de la surface du sol et, plus rarement, un matériau extrait de découvertes ou de carrières.



MAÇONNERIE À JOINTS VIFS

La maçonnerie à joints vifs désigne une maçonnerie de pierres de taille sans liant. Les pierres, extraites de carrière, ont leurs faces soigneusement dressées pour s'ajuster aux pierres qui les jouxtent. Ce type de maçonnerie est propres aux architectures savantes.



MAÇONNERIE À PIERRES CRUES

L'expression "à pierres crues" (ou encore "écrues") n'est pas tout à fait synonyme de “à pierres sèches”, cette dernière formulation mettant l'accent sur l'absence de mortier et non sur le côté naturel, brut, non élaboré du matériau. Dans un acte notarié de 1788 concernant la création d'un champ à Saint-Jean-le-Minier dans le Gard, il est question de “construire 12 murailles à pierre crue”, dont “10 en traversiers pour soutenir le terrain”, ainsi que de “construire un canal à pierre crue”, c'est-à-dire en pierres brutes, telles qu'elles sont retirées du terrain défriché (A. Durand-Tullou, A propos de la sériciculture dans le secteur de Saint-Laurent-le-Minier (Gard), dans Le lien du chercheur cévenol, No 81, 1990, pp. 5-8).
On ne confondra pas par ailleurs “construction à pierres crues” avec “construction à cru”, qui désigne seulement une construction reposant à même le sol, sans fondation.



MAÇONNERIE AVEC LIANT

Certaines cabanes et granges, aux murs prétendument à pierres sèches, sont en réalité bâties à l'aide d'un mortier de terre ou "mortier d'hirondelle", invisible en parement. Ce mortier a davantage un rôle d'étanchéisation à l'air qu'une fonction de liaisonnement. Il ne dispense pas de souder entre eux les deux parements à l'aide de boutisses traversantes.
Voûte encorbelée et voûte clavée se rencontrent combinées à l'emploi d'un liant (argile, terre argileuse, marne) dans un type d'architecture populaire situé un cran au-dessus de la simple cabane : le pigeonnier, la bergerie, l'habitation saisonnière, etc. La voûte encorbelée acquiert alors, pour sa part, une petite force de tension au lieu de travailler principalement par la compression engendrée par la pesée verticale. Parfois même, le liant sera non plus de l'argile mais du mortier de chaux. Outre une nécessité d'étanchéisation (à la pluie ou à l'air), on peut invoquer comme raisons une commodité et une rapidité d'exécution plus grandes : il n'est plus nécessaire d'être minutieux dans le choix, l'agencement et l'équilibrage des pierres et, qui plus est, on s'évite un travail fastidieux de calage des moellons.



"LA PIERRE SÈCHE"
Au sens strict, "la pierre sèche" (avec l'article défini) désigne le matériau ("la pierre") et son mode d'emploi ("sèche"), de la même manière que "la pierre de taille", "la charpente en bois", "le pisé banché", etc., désignent divers matériaux et leur mise en œuvre. On évitera donc d'employer cette expression métonymiquement à la place des expressions aux connotations plus étendues et plus élaborées que sont "maçonnerie à pierres sèches", "construction à pierres sèches", "architecture de pierre sèche", "paysage de pierre sèche".






La réponse à toutes vos questions sur: http://construction.xooit.fr

Vous désirez un professionnel? Alors allez sur: http://pierreseche.over-blog.com/

Aucun commentaire: