mardi 24 juin 2008

La sécurité personnelle au travail... Comment agir?

Choix et utilisation des équipements
de protection individuelle (EPI)

Les équipements de protection individuelle (EPI) sont des dispositifs ou moyens destinés
à être portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs
risques susceptibles de menacer sa sécurité ou sa santé. Ils sont utilisés quand il n’est pas
possible de mettre en place une protection collective adaptée


I. La règle
L’employeur met à la disposition des salariés
des EPI appropriés aux risques à
prévenir et veille à leur utilisation effective.
On peut citer par exemple :
- les casques qui protègent les salariés
des risques de chute d’objets sur la tête ;
- les gants qui protègent les mains des
salariés des risques de coupures, de
blessures ;
- les lunettes qui protègent les yeux contre
les projections de matériaux ou de produits
;
- les chaussures de sécurité qui protègent
les pieds des salariés contre les risques
d’écrasement par chute d’objets, ou de
coupures par des objets tranchants traînant
au sol. Elles peuvent aussi protéger
des vibrations ;
- les harnais qui protègent des chutes de
hauteur ;
- les bouchons d’oreilles qui protègent du
bruit ;
- les masques anti-poussières qui protègent
des poussières de silice, d’amiante,
de bois... ;
- les vêtements de pluie qui protègent les
salariés contre les intempéries
Les EPI doivent être maintenus dans un
état hygiénique satisfaisant, réparés et
remplacés chaque fois que nécessaire. Ils
doivent être maintenus en état de conformité.
Les EPI sont mis à disposition personnelle,
à titre gratuit, par l’employeur. Ce
dernier doit fixer les conditions de mise à
disposition, d’utilisation, d’entretien et de
stockage de ces EPI.
1) Les différentes catégories d’EPI
Il existe différentes catégories d’EPI, selon
la nature des risques contre lesquels ils
protègent :
- niveau 1 : risques mineurs (C. trav.,
art. R. 233-154) = lunettes de protection,
gants de manutention, vêtements de
pluie, etc. ;
- niveau 2 : risques intermédiaires
(C. trav., art. R. 233-152) = casques de
chantier, masques anti-poussières,
hygrovet, etc. ;
- niveau 3 : risques graves ou mortels
(C. trav., art. R. 233-153) = harnais antichute,
gilets de sauvetage, appareils respiratoires
à ventilation assistée, gants
d’électricien, etc.
2) Les critères de choix
Les critères à prendre en compte sont :
- l’efficacité ;
- le confort et l’innocuité ;
- les conditions d’hygiène et d’entretien ;
- l’acceptation par l’utilisateur ;
- le marquage CE et la conformité à la
norme actualisée.
II. Les conditions d’application
Compte tenu de la nature des obligations
réglementaires, il est conseillé aux employeurs
de :
- désigner dans l’entreprise une personne
chargée de suivre les EPI, de veiller à
leur bon état de fonctionnement et d’entretien,
et d’anticiper les dates de péremption
;
- prévoir sur les lieux de travail des emplacements
de stockage, des housses, sacs
ou boîtes de protection, ainsi que des
produits de nettoyage (pour nettoyer les
bandes réfléchissantes des baudriers de
signalisation par exemple) ;
- informer le personnel, lors de sa formation
aux EPI, sur les problèmes d’entretien
;
- mettre par écrit les consignes d’utilisation,
d’entretien et de stockage des EPI
et les afficher dans les armoires vestiaires
des salariés et les bungalows de
chantier.
III. La vérification des EPI
Les EPI protégeant les salariés contre les
risques graves ou mortels sont soumis à
des vérifications générales périodiques
annuelles qu’ils soient en service ou en
stock.
C’est le cas, par exemple :
- des appareils de protection respiratoire
autonomes ;
- des gilets de sauvetage gonflables ;
- des systèmes de protection individuelle
contre les chutes de hauteur ;
- des gants d’électriciens ;
- des masques de protection contre les
projections de matière en fusion, etc.
Les vérifications sont effectuées conformément
à la notice d’instruction, rédigée
par le fabricant et qui doit être livrée avec
l’équipement.
Le chef d’entreprise peut faire exécuter les
vérifications :
- par une personne compétente de l’entreprise
;
- par un salarié du fournisseur ou du constructeur
;
- par un salarié d’un organisme de prévention
privé.
Ces personnes doivent avoir la compétence
dans le domaine des risques
concernés, l’expérience et la pratique habituelle
des vérifications et la connaissance
des dispositions réglementaires.
Les vérifications doivent porter sur :
- le fonctionnement ;
- la résistance ;
- la compatibilité des équipements entre
eux ;
- les éléments de sécurité ;
- les éléments de confort ;
- le respect des dates de péremption en
fonction des notices d’instruction.
Lorsque les vérifications sont effectuées
par des personnes n’appartenant pas à
l’entreprise, les rapports établis doivent
être annexés au registre de sécurité.
Le registre de sécurité doit être tenu à
disposition de l’inspecteur du travail, des
personnels du service prévention des
CRAM, des collaborateurs de l’OPPBTP,
du médecin de travail.

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