samedi 21 juin 2008

Historique des Etablissements Eiffel


Historique des Etablissements Eiffel

Avril 1866 : ouverture des bureaux G. Eiffel Ingénieur-constructeur, 14 rue Saint Petersbourg à Paris.
Décembre 1866 : création des Ateliers de Construction Métallique G. Eiffel 48 rue Fourquet à Levallois-Perret.
Transformation de l’entreprise en Société en commandite G. Eiffel et Cie en association avec Seyrig au capital de 210 000 Francs dont 84 000F pour Eiffel et 126 000F pour Seyrig ;
Octobre 1873 : le capital est porté à 400 000F répartis en parts égales entre Eiffel et Seyrig.
18 octobre 1879 : rachat par Eiffel des parts de Seyrig.
31 décembre 1889 : dissolution de la Société en commandite G. Eiffel et Cie, Gustave Eiffel fait apport à une nouvelle société, la Compagnie des Etablissements Eiffel, de ses ateliers de Levallois-Perret, de ses agences et représentations aux colonies et à l’étranger, de ses nombreux brevets et des commandes en cours.
En 1893 : une assemblée générale extraordinaire décide une réduction du capital et Gustave Eiffel se retire du Conseil d’Administration qu’il a jusqu’alors présidé. En même temps la société prend la nouvelle dénomination de Société de construction de Levallois-Perret et est désormais présidée par son collaborateur Maurice Koechlin.
En 1937, quatorze ans après la mort de Gustave Eiffel, l’entreprise reprend le nom d’Eiffel sous la dénomination d’Anciens Etablissements Eiffel, puis en 1960 de Etablissements Eiffel, pour devenir en 1965 la Société Eiffel. Elle est mise en liquidation en 1975 ;
La modification de structure intervenue en 1890 n’affecta pas l’activité des ateliers de Levallois Perret qui poursuivent les travaux entrepris précédemment et continuent l’exploitation des brevets, essentiellement ceux de la construction des ponts préfabriqués dits « démontables ou économiques ». Les près de quatre vingt dix ans d’activité qui suivent confrontent l’entreprise aux modifications des conditions économiques et techniques qui affectent le secteur des travaux publics, dans la première moitié du XXe siècle.

La société de construction de Levallois-Perret travaille d’abord dans le domaine qui a été celui de Gustave Eiffel : grands ouvrages d’art pour les routes et les réseaux de chemins de fer, elle construit aussi plusieurs ponts sur la Seine pour le métro de Paris. Mais à mesure que l’équipement se complète, les grands chantiers se font plus rares en métropole. L’empire colonial en revanche, offre alors aux industriels français de larges débouchés : la société a repris l’agence de Saïgon, elle en ouvre une autre à Madagascar, elle a ensuite un représentant à Dakar, elle travaille aussi aux Antilles et à la Réunion. Dans ces pays neufs elle recherche la clientèle des pouvoirs publics pour les grands ouvrages mais aussi celle des grandes exploitations agricoles et des entreprises industrielles. C’est principalement à cette clientèle coloniale que sont destinés les ponts portatifs dont Gustave Eiffel a déposé les brevets. La fabrication et la vente de ces ponts démontables a une grande importance dans la marche de l’entreprise, ils assuraient un travail permanents aux ateliers et un volume d’affaires constant entre les commandes des grands ouvrages. La société en dispose toujours d’un stock disponible et les ouvrages sont expédiés aux clients en pièces détachées avec une notice de montage.

La guerre de 1914-18 diminue considérablement les commandes de la métropole, mais les travaux et fournitures se maintiennent outre-mer . L’immédiat après guerre est l’occasion d’un regain d’activité dans le nord est de la France avec la reconstruction des ouvrages détruits. Toutefois, à partir de ce moment les grands chantiers deviennent plus rares . La construction des réseaux de chemin de fer est achevée en métropole et dans les colonies mêmes la majeure partie de l’infrastructure routière et ferroviaire est installée. Il reste cependant d’avantage de possibilités dans les pays neufs qui s’ouvrent à l’industrialisation. A partir de cette date les Anciens Etablissements Eiffel s’adressent surtout au marché colonial qui commande désormais moins de grands ouvrages d’art et plus de hangars, d’ateliers, de pylônes électriques.
L’entreprise subit aussi la concurrence de nouvelles techniques de construction notamment le béton armé

Pendant la seconde guerre mondiale les ateliers connaissent une longue période de quasi inactivité faute de commandes et de matières premières. A partir de 1945 plusieurs chantiers importants s’ouvrent successivement pour la reconstruction des ouvrages détruits et la construction des ouvrages différés.
En 1957 les Anciens Etablissements Eiffel quittent les vieux ateliers de Levallois-Perret pour s’installer dans une usine moderne au Blanc Mesnil dans l’est de Paris et transfèrent le siège social 23 rue Dumont d’Urville à Paris.
Désormais spécialisée dans la construction de pylônes, de hangars, d’ateliers et de ponts roulants, l’entreprise élargit son activité à la construction de bâtiments publics ou industriels. C’est ainsi qu’elle réalise la patinoire de Boulogne Billancourt, l’usine d’embouteillage de Contrexéville et le pavillon de la France à l’exposition universelle de Bruxelles.
En 1958 une filiale est créée : la Société Eiffel d’entreprise Générale pour assurer les travaux d’entreprise générale. La construction métallique elle-même fait l’objet d’une réorganisation en association avec les Etablissement Baudet-Donon-Roussel pour créer une filiale Eiffel-Baudet-Donon-Roussel chargée des travaux de construction métallique en France. Les Etablissements Eiffel poursuivent parallèlement leur activité outre-mer.
En 1965 le groupe fait l’objet d’une nouvelle restructuration, la Société Eiffel d’entreprise générale fusionne avec la Société parisienne d’études et de construction et avec la Société Africaine de construction J. Anselmi, puis avec les Etablissements Eiffel pour constituer la société Eiffel
Après la mise en liquidation de la Société Eiffel en 1975, le groupe de construction devenu, depuis Eiffage a racheté le nom Eiffel pour le donner à sa filiale de construction métallique qui a réalisé sous ce nom d’importants ouvrages d’art comme le pont Charles de Gaulle, la passerelle des Tuileries à Paris et l’important viaduc de Millau qui ont utilisé les techniques de montage par porte à faux et lançage inventés par Gustave Eiffel plus d’un siècle avant.



En 1976, le liquidateur a proposé les archives de l’entreprise Eiffel au ministère de la Culture représentant 400 mètres linéaires stockées auparavant dans la Haute Marne. La majeure partie de ces archives est accessible aux Archives Nationales :
« archivesnationales.culture.gouv.fr/camt/fr/inventairesaq/152aq »
On peut aussi trouver dans le fonds 65 aq des Archives nationales les statuts de la Cie des Etablissements Eiffel et les procès verbaux des assemblées générales de 1891 et 1892 et de 1897 à 1900

Aucun commentaire: