mardi 1 juillet 2008

Réaliser un enduit monocouche: comment faire?


Réaliser un enduit monocouche

Les enduits traditionnels ou monocouche stabilisent façades et surfaces intérieures tout en apportant un aspect fini décoratif. Ces revêtements minces destinés à imperméabilisder les maçonneries se posent sur des surfaces solides, saines, propres.






La préparation

1) En laissant une profondeur suffisante, reboucher les defaults du mur avec un enduit de rebouchage à base de ciment en prenant appui sur celui-ci. Laisser un aspect rugueux.

2) L'enduit de rebouchage ayant séché, la veille de l'enduisage humidifier abondamment la surface à enduire.

3) Sur 1 ou 2 m de hauteur, fixer des lattes de 15 mm d'épaisseur espacées d'un mètre environ. Fixer avec des chevillettes, la surface étant trop humide pour les colles.



Les conseils de Formateur
Avant de réaliser un enduit monocouche, les constructions récentes doivent avoir séché au minimum un mois.
Ne jamais enduire par temps de gel. La température ambiante doit être comprise entre 5 et 30 °C. Les enduits frais seront protégés par des bâches ou des toiles humides arrosées au jet fin durant les 3 ou 4 premiers jours. Eviter particulièrement le soleil direct et la pluie battante. Les liaisons entre des supports hétérogènes qui "travaillent" de façon différente face aux contraintes, doivent être renforcées avec incorporation dans une premières passe d'enduit d'une armature en fibre de verre traitée contre les alcalis. Cette armature débordera de 15 cm au moins sur chaque support. Les liaisons comptant des joints de structure doivent intégrer des joints autorisant la déformation : mastics, silicones, soufflets en caoutchouc...

Le "gobetis" constitue la première couche. C'est la couche d'accrochage ou "d'approche". Réalisé en mortier de ciment très dosé, le gobetis a un retrait important. Il est projeté à consistance fluide, manuellement ou à la machine en couche de moins de 5 mm d'épaisseur. Le séchage est de 48 heures au minimum. Le "corps" de l'enduit est dosé moins fortement. Cette seconde couche peut comporter plusieurs passe successives. De 10 à 12 mm d'épaisseur, la charge d'enduit est serrée à la taloche ou à l'aide d'une règle pour lui donner sa compacité. C'est le corps de l'enduit qui sert de dressage des murs. Il restera rugueux, sans travail à la truelle, pour recevoirla troisième couche. La "couche de finition" donne au mur son aspect définitif et un complément d'imperméabilisation. Moins dosée encore afin de diminuer les risques de retrait et de fissuration, elle est appliquée 48 heures après la précédente. La granulométrie du sable est fine ou moyenne. Les "prêts à l'emploi" se distinguent des enduits traditionnels par la présence d'adjuvants, de granulats, de fibres, de dosages différents, mais également par le nombre de couches à appliquer. Grâce à leurs adjuvants, ils se passent parfois d'une humidification en profondeur, réduisent les temps entre passes, peuvent être teintés dans la masse et comporter des éléments participant à l'esthétique finale. Permettant la charge et et imperméabilisant en épaisseur minimale de 10 mm, ils sont rapides à mettre en œuvre. Trois conditions cependant : le respect du temps de malaxage, du temps de repos de l'enduit préparé et la préparation des supports avant application. Les enduits "prêts à l'emploi" ou monocouche sont particulièrement efficaces sur des surfaces planes ou dont les défauts d'alignement sont inférieurs à 10 mm. Si le mur n’est pas plan, recourir à une seconde couche destinée à charger la précédente. La première couche laissée d'aspect rugueuse doit donc être parfaitement adhérente au mur, de la cloison ou de la façade. Un sac de 25 kg prêt à l'emploi permet d’enduire 1m2 sur 15 mm d'épaisseur. Le temps d'utilisation du mélange peut atteindre 2 heures. Il existe deux grands styles d’enduits extérieurs : - Le "tyrolien" ou "grain rustique" est réalisé par projection d'un "jetis" à la machine à crépir (tyrolienne) sur une couche talochée rugueuse. Le grain ayant été grossi par passes successives, il peut être gratté (suppression des crêtes), ou écrasé (talochage du grain encore frais).
- Les enduits "grattés" sont des enduits classiques travaillés au fil de la truelle ou au grattoir en cours de durcissement. Cet aspect, qui demande une grande régularité, est obtenu par petites surfaces délimitées par des joints ou des arêtes.



La réalisation

ETALER L’ENDUIT

1) Pour obtenir une pâte homogène, sans grumeaux, respecter scrupuleusement les proportions de gâchage. Gâcher à la truelle ou à la bétonnière selon la surface.

2) À la truelle ou à la taloche, étaler une couche de 7 à 8 mm entre deux lattes. Un quart d'heure plus tard, une seconde couche complétera la charge.

3) En prenant appui sur les lattes, dresser l'enduit en remontant une règle, régulièrement, du bas vers le haut.

4) À l'aide d'une taloche alvéolée, effectuer de grands mouvements circulaires de lissage, sans appuyer sur l'enduit.




LISSER LES PLANS ET RACCORDS


1) Procéder de la même manière sur la surface suivante en veillant à recouvrir légèrement la précédente.
2) Sans attendre le séchage complet, retirer les règles en préparant leur dégagement d'un trait de cutter. Reboucher les emplacements à la truelle.


3) Talocher l'ensemble des surfaces enduites pour lisser finement les plans et les raccords.

4) Quelques heures plus tard, il est possible d'obtenir plusieurs états de finition. Une taloche à clous, le "grattoir", permet de réaliser une surface "grattée".






L'équipement



Les outils

- du papier
- de l’eau
- un cutter
- un enduit de rebouchage à base de ciment
- des lattes de 15 mm d’épaisseur
- des chevillettes
- une truelle
- une taloche alvéolée
- une taloche à clous
- un bac
- une bétonnière



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